En France, les installations classées pour la protection de l’environnement, aussi appelées ICPE, sont soumises à un cadre réglementaire très strict.
Si la déclaration des activités dangereuses ou insalubres fait son apparition dès 1806 à Paris, il faut attendre le Code de l’Environnement, en 1810, pour réglementer les industries. Depuis, de nombreuses évolutions et réglementations ont vu le jour. Voici tout ce qu’il faut retenir sur les ICPE.
Le cadre juridique des ICPE
Est considérée comme installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE) toute exploitation industrielle ou agricole susceptible de créer des risques ou de provoquer des pollutions et/ou nuisances pour la santé et la sécurité des riverains, les exploitations agricoles ou encore l’environnement.
Une ICPE peut être exploitée par une personne physique ou morale, publique ou privée. Il peut s’agir, par exemple, d’usine, d’installation Seveso, de carrière, d’une installation de stockage de déchets, d’une exploitation agricole, etc.
La nomenclature des ICPE recense les types d’installation, les activités et les substances stockées ou utilisées qui déterminent les installations qui entrent dans le cadre de la réglementation ICPE.
Pour palier à ce risque, le matériel ATEX est un premier pas afin de disposer de produits adéquats susceptibles d’avertir en cas de danger.
Les contraintes liées aux installations classées pour la protection de l’environnement
Selon le type et l’importance des risques sanitaires et environnementaux qui peuvent être engendrés, la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement soumet lesdites installations à une demande d’autorisation, un enregistrement ou une simple déclaration d’installation.
En plus de cela, la nomenclature détermine si les installations sont concernées par les risques d’accidents majeurs (SEVESO) ou la directive sur les émissions industrielles (IED).
La déclaration d’ICPE
Les activités les moins polluantes et dangereuses ne sont ainsi soumises qu’à une simple déclaration en ligne sur le site Service-Public.fr. Il s’agit de ce qu’on appelle les D-ICPE, des activités qui ne présentent pas de graves dangers ou nuisances mais soumises à des règles environnementales et la déclaration ICPE avant la mise en service.
Certaines installations peuvent être soumises à une déclaration avec contrôle (régime DC) auquel cas, l’ICPE doit être contrôlée périodiquement par un organisme agréé.
La procédure d’enregistrement d’une ICPE
La procédure d’enregistrement est une autorisation simplifiée visant des secteurs pour lesquels les mesures mises en place pour prévenir les risques sont standardisés et similaires d’un site à un autre pour une même rubrique.
L’exploitant doit réaliser une demande d’enregistrement avant la mise en service du projet. Il doit notamment justifier que les mesures techniques de prévention des risques et des nuisances prises respectent les prescriptions générales applicables.
Une fois la demande faite, une consultation publique est lancée avant autorisation préfectorale.
Demande d’autorisation
Dans le cas où une Aiot (Les Activités, Installations, Ouvrages, Travaux (Aiot) regroupent les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement) est susceptible de présenter des risques environnementaux, sanitaires ou sécuritaires majeurs, l’ICPE est soumise à une demande d’autorisation environnementale avant mise en service.
Cette demande d’autorisation doit démontrer que les mesures envisagées pour assurer la protection de l’environnement, des biens et des personnes sont suffisantes et acceptables au vu des risques et impacts du projet. L’ICPE ne pourra être exploitée ou réalisée qu’après obtention de cette autorisation.
Le projet est ensuite soumis à une consultation du public avant d’être présenté au préfet pour autorisation ou refus.
En cas de cessation d’activité, le préfet doit en être informé au moins 3 mois avant la date de l’arrêt définitif (contre un mois pour les ICPE soumises à simple déclaration). Ce délai est porté à 6 mois pour une installation de stockage de déchets, un sites de stockage géologique de dioxyde de carbone ou une carrière.
Des règles de sécurité strictes
Au vu des risques qu’elles représentent, les installations classées pour la protection de l’environnement sont soumises à de nombreuses normes en matière de sécurité. Notamment en ce qui concerne la sécurité incendie et la sécurité des personnes. On se souvient malheureusement d’accidents industriels comme la catastrophe AZF de 2001 ou encore les explosions à la raffinerie de Feyzin en 1966.
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