Ces cinquante dernières années, de nombreuses catastrophes ont marquées l’industrie (Seveso, Toulouse, Feyzin). Elles ont poussé la réglementation à se raffermir à l’échelle nationale et européenne. Donnant lieu ainsi à des directives précises et exigeantes, notamment la création de la zone ATEX EN 60079-10-1. Plusieurs risques sont à distinguer, notamment les explosions et inflammations pouvant avoir lieu dans les zones ATEX. Comment déterminer ces dernières selon la norme NF EN 60079-0-1 ?
En quoi consiste la norme ATEX NF EN 60079-0-1 ?
La nouvelle version de la norme NF EN 60079 : 10-1 est relative au zonage des ATmosphères EXplosives gazeuses. Elle est entrée en vigueur fin 2018. Celle-ci a été créée en 2009 et récemment mise à jour. Elle détermine pour l’employeur l’obligation de subdiviser les zones au cœur desquelles les atmosphères explosives sont présentes. Ainsi elle veille à la sécurité des personnels (Article R4227 du Code du travail).
L’évaluation et la classification des zones ATEX gazeuses fait en effet partie de l’évaluation des risques. Cette évaluation est exigée dans le cadre de la mise en place d’un DUER et d’un PPRT et doit être revue de manière périodique.
Ainsi, la nouvelle version de la norme nf en 60079-10-1 reconduit les principes de la version précédente. Elle prend en compte les 3 grands facteurs permettant de déterminer le type et la dimension des zones explosives :
- Les sources de dégagement
- La capacité de dilution de la ventilation
- La disponibilité de la ventilation
En revanche, elle introduit de nouvelles méthodes de calcul. Notamment en ce qui concerne le degré de ventilation ou le dimensionnement des zones ATEX.
Par exemple, l’ancienne version de la norme se basait sur le calcul d’un volume théorique inflammable (Vz). La capacité de ventilation est désormais évaluée en fonction de la vitesse de ventilation au niveau du dégagement. Sont aussi pries en compte les caractéristiques de ce dernier.
Comment fonctionne concrètement la zone ATEX ?
Un zonage efficace permet d’adapter ou ré-adapter le type de matériel électrique et non électrique. Cela en fonction du type de zone afin de limiter les risques.
Le but est de protéger non seulement les lieux mais aussi les salariés.
Selon la réglementation ATEX en vigueur, on peut distinguer plusieurs catégories de zones :
- En premier la Zone 0 : atmosphère explosive présente en permanence ou sur de longues périodes en fonctionnement normal.
- Ensuite la Zone 1 : atmosphère explosive présente de manière occasionnelle en fonctionnement normal.
- Finalement la Zone 2 : atmosphère explosive présente de manière accidentelle, en cas de dysfonctionnement ou de fonctionnement courte durée.
Ce classement repose sur l’analyse de la source de dégagement du gaz ou des vapeurs inflammables ainsi que sur l’analyse de la ventilation de l’emplacement où se produit ledit dégagement.
On définit donc une zone à risque en fonction de la fréquence et de la durée de présence d’une ATEX.
Après détermination des zones, le responsable du site industriel se doit de notifier les locaux et emplacements susceptibles de présenter des zones ATEX par le biais d’un pictogramme réglementaire. Ensuite, adopter du matériel ATEX pour prévenir ces risques industriels.
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